L’État jacobin ne cesse de montrer son incapacité à résoudre les crises du monde actuel et de celles de demain.
La crise sanitaire du Covid-19 ou encore le mouvement porté par les Gilets-jaunes ont démontré qu’il était temps que l’état centralisé déconnecté de la France du quotidien laisse aux élu.e.s locaux, proches de leurs concitoyen.ne.s et de leurs besoins, agir pour eux. Le cas par cas n’est pas impossible, il est la solution.
Les maires de nos communes sont les personnalités politiques préférées des Français.
Cela semble évident, les maires sont au plus près de leurs administré.e.s, ils sont accessibles et connaissent le territoire dans lequel ils prennent place.
Le mouvement des Gilets-jaunes a porté cette même revendication. Nous reprochons aux élu.e.s nationaux d’être bien souvent étanches aux réels besoins de leurs territoires. Ils ont une trop grande responsabilité et sont surchargés par la largeur des compétences qui leur sont données. L’agglomération parisienne où siège notre présidence n’a montré que peu de contestations face à la hausse du prix des carburants. La qualité du réseau de transport en commun de la région parisienne est une réponse à ce chiffre, le gouvernement n’a-t-il pas surestimé la mobilité des autres communes françaises en ne percevant que l’Île-de-France ? Les transports individuels ne sont pas une réelle volonté d’usage des Français mais bien une nécessité à cause du manque d’alternatives. Voilà l’exemple qu’une politique nationale ne peut pas forcément convenir à l’ensemble du territoire, car ces disparités doivent être prises en compte et il faut pour cela les interlocuteur.trice.s les mieux informé.e.s : ceux du quotidien, et non ceux de la tour d’ivoire qu’est devenue l’Élysée pour bon nombre de Français.
Le référendum d’initiative citoyenne est une revendication qui montre l’attachement des Français.es à vouloir comprendre leur territoire et être entendu.e.s dans les décisions institutionnelles. Les référendums sont bien plus accessibles à petites échelles et nous demandons que les collectivités territoriales en fassent davantage usage en réaffirmant les dispositions juridiques actuelles sur l’ajout à l’ordre du jour des élu.e.s des pétitions locales.
C’est un pacte gagnant, qui a fait ses preuves dans de nombreux territoires : la subsidiarité ascendante permet une plus grande pertinence des décisions politiques, c’est pourquoi il nous faut rendre le pouvoir aux territoires : celui de leur laisser le choix de leurs compétences. C’est une question démocratique, c’est une question d’efficience et cela ne renforce pas les inégalités entre les territoires mais au contraire permet de faire renaître de la confiance envers les élu.e.s.